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24 mars 2024 7 24 /03 /mars /2024 14:39

Faire l’amour, ça commence le matin par le premier regard que l’on se donne, le premier sourire, la première caresse et le premier bonjour.

Faire l’amour, c’est d’apporter le petit déjeuner au lit ou simplement un café, un jus de fruits accompagné d’une petite chanson d’amour ou de mots tendres récités avec toute la gaucherie dont on peut faire preuve.

Faire l’amour, c’est lancer à l’autre dans la glace un clin d’œil complice lorsqu’il fait sa toilette, c’est aussi l’embrasser sans raison, juste pour le plaisir de le faire, sans rien attendre en retour.

Faire l’amour, c’est demander à l’autre quelle nuit il a passée et écouter attentivement sa réponse. C’est prendre le temps de se regarder, de se parler et de se toucher avant d’entreprendre la journée de travail.

Faire l’amour, c’est accompagner l’être cher à la porte au moment où il se prépare à partir ; c’est de lui souhaiter une bonne journée ; c’est de s’installer à la fenêtre et lui faire un signe de la main en affichant son plus beau sourire.

Faire l’amour, c’est de se téléphoner pour un rien, juste pour se dire que l’on s’aime ou prendre des nouvelles ; c’est de se faire des surprises sans rien attendre en échange.

Faire l’amour, c’est prendre l’autre dans ses bras chaque fois que c’est possible, juste pour sentir la chaleur de l’être aimé, rétablir le contact et se donner de l’affection.

Faire l’amour, c’est parfois d’accorder à l’autre la liberté de vivre pour lui-même, sans attachement excessif, en lui laissant sentir qu’on l’aime toujours même si nos corps sont loin l’un de l’autre ; c’est d’être assuré que nos âmes se moquent des distances et sont tendrement enlacées en toute situation, quel que soit le nombre de kilomètres qui nous séparent.

Faire l’amour, peut aussi se résumer en une pensée lancée vers l’autre, les yeux fermées, pendant un instant.

Faire l’amour, c’est de s’accueillir et de s’étreindre au retour à la maison, c’est de s’informer de ce que l’autre a vécu durant la journée, c’est également le petit verre de vin que l’on prend le temps de déguster ensemble en se racontant toutes sortes de choses ou en goûtant tout simplement la sagesse du silence.

Faire l’amour, c’est même d’écouter le télé, serrés l’un contre l’autre, c’est de rire ou de s’émouvoir ensemble, c’est de vivre à deux et nourrir cette complicité de n’importe quelle façon.

Enfin, faire l’amour, c’est aussi « faire l’amour », mais ce n’est pas que ça ! C’est une partie d’un tout indispensable… tout simplement, comme un dessert qui vient couronner un repas succulent.

J’ai compris un jour que je ne voulais plus me contenter que du « dessert »… je désire le repas au complet et surtout que le dessert, n’est pas indispensable à la fin de chaque repas 

...

origine du texte sur internet : Sur la Voie de la Sagesse - Siddhartha

Mais à l'époque il n'y avait pas la télévision... donc l'auteur est inconnu mais le texte est beau

 

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17 novembre 2023 5 17 /11 /novembre /2023 19:35

De trop nombreuses personnes font l’objet d’agressions sexuelles plus ou moins violentes. Parfois certaines personnes ne comprennent pas toujours l’impact de certains gestes ou paroles qui peuvent apparaitre de l’extérieur comme n’étant pas si grave et pas si violents que cela sur d'autres. Cette incompréhension est parfois à l’origine d’un manque d’empathie pour les personnes touchées et qui ressentent celle-ci comme une double peine à ce qu’elles ont vécus.
Quand j’écoute ces victimes j’ai l’impression qu’elles vivent le syndrome du caillou dans le pare-brise.

 

Je m’explique : Les dégâts causés par un caillou dans un pare-brise ne sont pas toujours proportionnels à la taille du caillou. Parfois lorsqu’un gros caillou éclate un pare-brise, il suffit de le changer pour passer à autre chose. Ce n’est pas toujours aussi simple. D’autrefois, il y a des petits cailloux qui ont l’air de rien mais dont l’impact fragilise le pare-brise pour le fendiller, parfois à distance de l’événement.

Lorsque ce dernier se morcelle, on n’y voit plus rien. Il devient impossible de conduire et la brèche crée une fragilité globale qui rend poreux le pare-brise aux intempéries et nous menace d’un accident. Lorsque le pare-brise tombe en mille morceaux, il y a plein de morceaux de verre partout qui peuvent couper et dont il est difficile de se débarrasser. Ce n’est qu’une suite de problèmes pour un petit caillou.

Certains gestes déplacés ou abusifs fonctionnent chez certains comme ce petit caillou dans le pare-brise du cœur. L’onde de choc fragilise l’être entier. Elle déclenche une insécurité permanente et il devient difficile de vivre. Ce fendillement rende ces personnes sensibles à tout ce quelles vivent. Leur cœur se retrouve vite à nu. Les événements de vie et les émotions arrivent désormais à s’infiltrer au plus profond de leur être. On ne se sent plus en sécurité derrière se pare-brise. On craint que toute chose vienne nous malmener.

A chaque instant, on a peur que le moindre événement, le moindre relationnel brise notre cœur et nous fasse souffrir. En réaction, des émotions inconfortables et douloureuses apparaissent pour nous faire part de notre vulnérabilité, au risque d’être submergé régulièrement par elles, et vont sortir du cœur pour inonder tout notre être. La personne risque de vouloir éviter ces émotions en tentant de s’anesthésier avec de la nourriture, en se scarifiant, la cigarette, de la drogue, des médicaments ou de l’alcool. Ces moyens fonctionnent bien à court terme mais risque de déclencher des addictions. C’est ainsi qu’un petit caillou qui peut avoir l’air de rien déclenche ensuite de gros problèmes.

Alors c’est certain, nous n’avons pas tous un pare-brise de la même solidité. Nous avons le besoin de le construire et de le renforcer au fur et à mesure de la vie. Les filles sont souvent plus dans l’émotion et le lien social que certains garçons. Pour être plus en lien, elles ont besoin d’avoir un bouclier moins hermétique. Cela les rend plus fragile et plus sensibles aux impacts de cailloux…

Cependant, ne jugeons pas la taille du caillou. Prenons en compte les ressentis pour accompagner avec bienveillance ses personnes à se resolidifier et à se reconstruire pour que ces blessures du passé ne les rendent plus vulnérable dans le présent.

 

Ps : Tout cela ne sont que des images pour aider à se représenter des mécanismes et ne sont en aucun cas des vérités. C’est à chacun de regarder si ces outils leurs sont utiles ou non.

 

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31 octobre 2023 2 31 /10 /octobre /2023 18:14

Etes-vous chat ou chien ? Je ne parle pas de vos gouts en animal de compagnie mais plutôt en termes de caractère. On dit que l’on peut avoir un animal totem qui nous ressemble. Le choix est vaste et j’ai même eu la sœur d’une patiente qui se prenait pour un putois… Resserrons la discussion sur des animaux plus usuels comme le chat et le chien.

On dit qu’une personne ayant un caractère de chien qu’il est loyal, juste et compréhensif. Il déteste être isolé et recherche la chaleur d'une famille à travers ses amis ou même son travail. Il a aussi une grande moralité et ne supporte pas l'injustice. Il possède une grande fidélité et qu’il aime le cadre et se plie facilement à l’autorité.

Elle se montre très protecteur pour les gens qu’il aime et est donc souvent sur la défensive face aux inconnus. Mais quand il fait confiance, c’est pour de bon ! Le rapport humain est très important pour lui, il est affectueux et ne peut se passer du contact. Mais il a aussi un certain nombre de paradoxes : quand les choses vont mal, la personne au caractère de chien peut devenir taciturne et boudeur alors qu’en temps normal, il est enjoué et optimiste. Quand elle prend une décision, elle ne revient pas facilement en arrière, elle a parfois une vision assez simpliste des choses et des gens, mais ses amis savent qu’ils peuvent compter sur lui si le temps est à l’orage. Par contre, elle peut facilement grogner ou aboyer si quelque chose l’inquiète ou l’insécurise, voire mordre. Elle est droite, directe et va droit au but. C’est plutôt un caractère « masculin » même s’il peut être porter par des femmes.

Une personne au caractère de chat est plus autonome et indépendante. Elle aime sa liberté et va et vient selon son envie. Elle aime le contact et se faire caresser pour ronronner. Elle a un sens du relationnelle tout en ayant parfois besoin de se retrouver seule. Il s’agit de personnes agréables à fréquenter. Elles ont le sens des responsabilités et savent atteindre leurs objectifs avec douceur et diplomatie. Ce signe est souvent celui des artistes qui s’expriment avec leurs mains. Le chat sait louvoyer, éviter ou contourner les conflits. Il se montre généralement pacifique dans ses relations en tout genre, tout en pouvant être opportuniste quand il est nécessaire mais sans piétiner l’autre. Il manifeste beaucoup de tendresse et sait se montrer très attentionné même s’il n’est pas à l’aise dans l’expression de ses émotions. La famille peut être vécue comme aliénante car entravant son besoin de liberté et de solitude. Il est prudent. Il préfère emprunter les toutes balisées que les chemins de traverse. Ce félin a suffisamment de talents et de qualités pour réussir dans de nombreux domaines professionnels. Il n’est cependant pas prêt à tout pour obtenir une promotion. Le chat maitrise la gestion de l’argent et à toujours un petit bas de laine. Il aime le luxe et le confort sans en faire une obsession. Le chat est tendre et romantique. Le Chat rêve d'un bonheur sentimental sans nuage, sans conflit, sans tension. Il fuit les disputes au risque de faire l'autruche face à une situation qui mériterait des explications immédiates. Il ne recherche pas les relations passionnées et préfère la sérénité d'un tête-à-tête romantique pour partager des mots doux. Il a besoin de l'autre, de l'amour d'un conjoint pour se sentir exister. Pour le séduire, il faut lui apporter de la tendresse et montrer beaucoup d'élégance dans ses propos comme dans ses actes. Il adore son sweet home, son confort, recevoir ses proches, réunir autour de lui ceux qu'il aime. Il a besoin d'un minimum de calme pour se sentir bien. C’est une personne au caractère plutôt "féminin"  même s’il peut-être porter par des hommes.

2015 : toujours plus de chats dans les foyers français - SantéVet

Cette longue introduction pour vous parler de la technique du chat que j’affectionne. Le chat quand c’est calme est proche des gens qu’il apprécie. Lorsque l’ambiance se tend, lorsqu'il y a de l'électricité dans l'air, de l'agressivité, il adapte sa distance et s’éloigne tout en regardant un œil sur les personnes de son entourage. Si nécessaire, il peut se rendre momentanément ou définitivement, sans faire de bruit dans une autre maison plus calme et plus confortable. Savez-vous adapter votre distance si nécessaire?

Le chien réagit en aboyant quand le chat adapte sa distance et sait s’éloigner quand il faut. Et vous, comment faites-vous ? Quel est votre animal totem?

Une vie de chien - Tom et Jerry (saison 1, épisode 5) - Apple TV (FR)

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15 octobre 2023 7 15 /10 /octobre /2023 08:54

L’Ukraine, Israël, la Palestine, l’Arménie, Conflans Ste Honorine, Arras, le Soudan, Iran, Somalie, Mexique, Marseille, etc. Tous ces endroits d’oppression où l’on se nourrit de violence, l’on tue et l’on violente pour prendre le pouvoir sur l’autre.

La barbarie est ce moment où l’on perd le contact avec l’autre, mais aussi avec soi, pour détruire, torturer, tuer ce qui est vivant. C’est ce moment où des êtres se laissent déborder par leur agressivité au nom de pas grand-chose, qui leur semble si important et qui fait fi de toute humanité. La bataille n’amène qu’à la bataille. Il n’y a rien à attendre de tels comportements. Alors comment comprendre et accepter que de trop nombreux humains en soient encore là, alors que nous avons vécu tant d’horreurs déjà et que nous en connaissons l’impasse. Qu’est-ce qui fait qu’il est si difficile d’apprendre de notre histoire pour être capable de grandir et de vivre ensemble. Qu'est-ce qui fait que certains nourrissent de tels ressentiments qu'ils en arrivent à cela? Qu'est-ce qui fait que les humains fassent preuve de tant d'immaturité pour se battre comme des chiffoniers, comme dans une cour de récréation, mais avec des armes et une violence si destructrices ? Il y a mille possibilités sur la façon d’être qui sont source d’enrichissements mutuels, mais certains ne supportent pas la vie des autres. L’avis des autres n’est que la vie des autres et non une vérité. Notre perception, nos croyances, notre vision du monde ne sont que des points de vue liés à notre point d’observation. Le 6 sera un 9 pour d’autres et c’est cette multitude de regards qui fait la beauté de la vie, nourrissent des échanges et nous offrent de multiples facettes pour vivre l’expérience de la vie. Quelle folie de vouloir gommer et annihiler d’autres façon d’être et de vivre sur un regard. Cette façon de faire ne peut que mener à l’autodestruction du monde. L’agressivité et la violence contre d’autres finira toujours par se retourner contre soi car nous serons toujours l’autre de quelqu’un. La barbarie est un comportement suicidaire. On se tue en tuant quelqu'un d'autre.

Qu’est ce qui arrive à notre espèce ? Malgré toute notre modernité, nos formidables découvertes nous ne savons toujours pas, en dehors de certains processus religieux, nous réguler pour pas que la face obscure de notre existence prenne le dessus. Nous avons toujours la bêtise de croire que la voie est le totalitarisme ! C'est à dire imposer brutalement son point de vue et son existence.

Tout cela est source d’une immense tristesse, voire de désespoir, de vivre ces rechutes pulsionnelles inlassablement.
Le mental des humains lui a permis de survivre en anticipant des dangers mais lui raconte tant d’histoires qui sont des prisons mentales et qui les poussent à l’impensable. Quelle est cette maladie qui empêche tant d’humains d’avoir l’esprit libéré ?

Je pleure tous ces morts tués par d’autres, j’ai une compassion infinie pour toutes les familles qui ont perdu quelqu’un dans une tragédie, quelque soit leurs origines et leur appartenance.

Il est urgent de développer des compétences d’empathie, d’altérité et de compassion pour faire sortir notre humanité de cette terrible ornière. Cela doit s’apprendre dès le plus jeune âge à l’école, dans les familles et le quotidien de la vie. Aucune violence n'est acceptable malgré les désaccords. Nous avons la responsabilité d’adopter des comportements paisibles et bienveillants ,à chaque instant, envers nous, envers les autres, envers ce qui nous entoure. En faisant cela, nous faisons notre part, comme le colibri, pour jardiner la gentillesse et savoir faire de la place à l’autre et être capable de construire les compromis sociaux nécessaires pour pouvoir vivre ensemble. Il est urgent que nous engagions dans un mouvement humaniste qui balaie les catégories pour nous accueillir comme des êtres humains, avec chacun sa vie. Il est urgent que nous puissions nourrir une spiritualité qui nous rapproche, quelque soit nos croyances et nos points de vue. Sinon à quoi cela sert d’être de vivre si c’est pour, au final, se tuer. J’ai peur que l’hiver nous submerge.

 

 

 

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14 octobre 2023 6 14 /10 /octobre /2023 08:00

S’offrir un moment sexuel est une telle opportunité de joie, de plaisir et de partage, seul ou en compagnie, qu’il serait ballot de ne pas le vivre pleinement du fait d’entraves intérieures.

En effet, un humain est un être émotionnel qui pense. Nos émotions et nos pensées peuvent autant être des véhicules à la jouissance que constituer une prison mentale qui peut nous priver de l’expérience sexuelle. De plus, il y a tellement de croyances et d’histoires que l’on se raconte sur la sexualité qui peuvent nous dévier de ce partage bien naturel ou en faire une récitation à déclamer. En outre, dans l’acte sexuel, souvent nous ne sommes pas seul. On y retrouve la culture, la religion, les normes, ce que disent les médias, les faits divers, etc. Toutes ces pensées nous isolent de l’autre, bloque certains dans le discours. Lorsqu’elles sont trop envahissantes, elles ne permettent pas d’accéder à ce savoureux dialogue des chairs.

La peur, et le besoin de sécurité qu’il induit, peut empêcher certains de s’aventurer sur le chemin de la sensualité. La peur stimule notre mental, nous donne à penser et nourrit des croyances bloquantes, des jugements et des commentaires. On dit que la vie est comme un match de foot. Pour jouer, il faut être sur le terrain. Lorsque l’on commente, on se place dans les gradins. Or ce n’est pas dans les gradins que l’on marque beaucoup de but… La pleine conscience nous apprend à laisser notre machine à blablas de côté pour revenir sur le terrain de la sexualité.

Ce que nous apprend la thérapie ACT[1], cette proche cousine de la pleine conscience, est que tout est expérience et perception. Il n’y a pas de vérité. Cela dépend de quel point de vue, on observe et on vit les choses. L’ACT[2] nous apprend à définir nos valeurs pour faire des choix en cohérence avec nos désirs sexuels. Il n’y a pas de règle. C’est à chacun de choisir librement la sexualité qui lui convient et non qu’elle soit imposée par des évitements ou des luttes avec nos pensées, émotions et sensations corporelles.

De plus, il n’est pas facile de faire l’expérience d’un corps qui s’exprime et qui vibre à notre insu, de s’abandonner, de se perdre et le laisser nous emporter dans des contrées sensorielles. Pourtant, c’est dans l’inconnu que se trouve les plus belles surprises comme l’orgasme ! Il y a du passage à l’acte pour se jeter dans la sexualité !

Tout cela demande de se libérer de soi. Et la liberté cela se muscle ! Pour y arriver, il y a plein de façons de le faire. Je vous en partage quelques-unes :

  • Par le clown[3] en apprenant à jouer de soi, de sa vulnérabilité et de sa fragilité. Deux éléments qui participent parfois à des moments sexuels. Le premier commandement du clown est de se dire que « tout va bien ». N’est-ce pas le premier commandement que l’on peut avoir dans la sexualité une fois les prérequis du consentement et du respect de l’autre posés ? Le clown existe dans l’instant et il s’exprime dans la pleine conscience de ce qui se passe en lui et dans la relation publique. Jouer de soi et de la relation est aussi un levier important de la sexualité.
  • En allant voir Juliette Dragon[4] dans son école des Filles de Joie[5] qui nous apprend à jouer de notre corps, à travers le new burlesque, de façon clownesque et punk. Ce travail extraordinaire, qui passe par le corps, permet à de nombreuses femmes de se libérer et oser être elles. Elle commence d’ailleurs ses ateliers par de la méditation. Essayez !
  • Enfin, par la pleine conscience comme l’évoque avec pertinence Virginie Baldeschi dans cet ouvrage à travers de nombreux exercices expérientiels.

La pleine conscience permet d’explorer notre intériorité pour nous éveiller et prendre conscience de ces mécanismes intérieurs, pensées, croyances et émotions, qui peuvent nourrir des automatismes. Cette pratique nous fait travailler l’ouverture, l’acceptation[6] et la défusion, afin de vivre pleinement notre sexualité. La défusion est savoir faire la différence entre soi et ses pensées et ses émotions. Nous produisons des pensées et des émotions mais nous ne sommes pas nos pensées et nos émotions. Alors dans ces moments sexuels apprenons à trier les pensées en ne gardant que celles qui nous sont utiles pour nourrir des fantasmes qui vont attiser notre désir et laissons passer les jugements et les interdits entravants comme des nuages qui filent à l’horizon.

La sexualité est une conversation du corps et des sens entre individus consentants. C’est aussi une danse où chacun s’ajuste et échange dans le mouvement. Il est nécessaire de pouvoir s’y abandonner librement pour gouter à l’ivresse et à l’extase de cette expérience. Apprenons à débrancher notre mental[7] pour vivre ce savoureux dialogue avec créativité et inventivité !
Savoir-faire cela demande, pour certains, entrainements pour se libérer d’un mental qui nous coince dans la tête et nous empêche de descendre pour habiter pleinement son corps.

C’est tout l’intérêt de ce livre clair et instructif qui nous fait bénéficier des bienfaits de la méditation et de la pleine conscience. Il commence par nous faire découvrir la pleine conscience pour décliner cet outil dans les pratiques sexuelles.

Je me réjouis par avance du succès de ce livre qui rencontrera, j’en suis sûr, son public pour leur plus grand bonheur. Bravo et merci à Virginie Baldeschi de transmettre à tous ces techniques de façon claire et pratique.

Pour finir, je dirais : pour la sexualité ne soit pas qu’un acte, passez à l’ACT en pleine conscience !

 

Docteur Jean-Christophe Seznec, Médecin psychiatre, enseignant en Méditation et thérapeute ACT.

 

[1] ACT : Acceptance and commitment therapy ou thérapie de l’acceptation et de l’engagement

[2] Seznec JC et al : Act, applications thérapeutiques. 3eme édition. Ed Dunod

[3] Seznec jc : Pratiquer l’ACT par le clown. Ed Dunod.

[4] Dragon J. : La fabrique des pures meufs. Ed Harper

[5] https://collectif-surprise-party.com/

[6] https://www.santemagazine.fr/podcast/hypercondriaque/comment-renforcer-lacceptation-de-soi-1027620

[7] Seznec JC et Le Guen S. : Débrancher son mental. Ed Leduc

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11 octobre 2023 3 11 /10 /octobre /2023 13:23

La vie n’est pas un long fleuve tranquille. Il y a parfois des carrefours, des sauts dans le vide, des engagements à prendre. Sans savoir à l’avance ce que cela va donner. Pourtant, cela nous rassurerait de savoir. Encore plus notre cerveau émotionnel qui fonctionne comme un enfant de quatre ans et qui aimerait absolument savoir et ne vivre aucun risque. Comme si cela était possible. En outre, quoiqu’il en soit, le futur est mystérieux sinon nous jouerions tous au loto.
Alors, une fois dit, comment choisir ? Ce d’autant que ne pas choisir est aussi un choix avec ses conséquences !

Je vous propose plusieurs outils décisionnels.

Tout d’abord, posez-vous les trois questions suivantes :

  • De quoi j’ai envie. Cette question renvoi à notre plaisir
  • De quoi j’ai besoin. Cette question nous renvoi à ce qui est vital (cf. pyramide de Maslow)
  • Qu’est-ce qui m’est adapté. Cette question renvoie à ce qui compte pour moi, à mes valeurs personnels, familiales, culturels, etc.

Voici quelques exemples triviaux pour faire fonctionner ce questionnement.

Il fait trop chaud :

  • J’ai envie de me mettre tout nu
  • J’ai besoin de me mettre tout nu pour me rafraichir
  • En France, comme cela n’est pas usuel de vivre tout nu, à moins d’être dans un camp de de naturiste, je choisirai de ne pas me mettre tout nu. En revanche, si j’habite en Papouasie peut-être…

Cet exemple sert à observer que tout choix est contextuel et non universel

 

Il est 19H et je passe devant une boulangerie avec des odeurs de viennoiserie

  • J’ai envie de manger un croissant car j’aime cela
  • J’ai besoin de manger un croissant car je commence à avoir faim
  • Comme il est 19H et que je vais diner dans une heure, je vais choisir de ne pas manger ce croissant car cela ne serait pas adapté. Six jours sur sept je ne mangerai pas le croissant et peut-être que le 7ième jour, je choisirai de manger le croissant.

Cet exemple sert à montrer que tout choix est le fruit d’un arbitrage personnel qui ne sera pas le même que celui d’une autre personne.

 

Je suis une fille

  • Je n’ai pas envie de manger de la viande rouge car je n’aime pas cela
  • J’ai besoin de manger de la viande rouge pour avoir suffisamment d’apport de fer
  • C’est adapter à moi de manger de la viande rouge car prendre soin de ma santé compte pour moi.

Cet exemple sert à montrer que tous les choix ne répondent pas à une envie.

L’idée de ce questionnement est de savoir pourquoi on a fait tel ou tel choix et ensuite pouvoir l’assumer. En outre, comme nous le proposons en thérapie ACT, on essaie d’observer si notre choix est en cohérence avec ce qui compte vraiment pour soi.

Maintenant, je vous propose une comparaison entre plusieurs choix. Il est classique de déterminer les avantages et inconvénients de chaque choix. Je vous propose de rajouter deux autres items : les risques et les couts de chaque choix. En effet, votre cerveau émotionnel a le fantasme d’une vie sans risque mais cela n’arrive jamais. Même ne pas choisir à son lot de risque alors autant en prendre conscience.

Je vous propose deux situations triviales pour montrer l’impact de cette observation :

  • Si je joue au loto, le risque de perdre est grand mais le cout est rarement énorme si on ne joue pas des fortunes.
  • Si j’ai des relations sexuelles sans préservatif, le risque d’attraper le SIDA n’est pas très grand car heureusement il n’y a pas tant de gens qui ont le SIDA. Cependant, si je l’attrape, le cout est énorme.

Il n’y a pas de vie sans risque. Cependant, il est plus facile de s’engager sans trop d’anxiété si on en connait les risques et que l’on a choisi les risques que l’on était prêt à assumer. En revanche les risques sont aussi des opportunités. Les sœurs tatins ont vécu le risque de faire tomber leur tarte et en ont fait la tarte tatin. Christophe Colomb a vécu le risque de se tromper dans sa route et il a trouvé l’Amérique.

Enfin, comme disent les militaires, quel que soit le choix, il est important d’en faire ensuite un bon choix.

Pour finir, nous avons deux sources d’informations pour nous aider à choisir.

  • Notre tête et nos pensées. Cependant, elle peut nous induit en erreur en nous racontant des histoires, en se laissant happer par des croyances ou en se laissant dériver dans le passé au risque de ruminer et de déprimer ou dans le futur au risque de nous générer des peurs ou une anxiété sur quelque chose qu’il est impossible de savoir.
  • Notre ventre avec nos émotions. Comme l’a bien montré Antonio Damasio nous raisonnons bien grâce à nos émotions et à nos marqueurs somatiques. Par contre, des émotions mal digérées ou qui nous submerge peuvent générer des troubles selon les trois F :
    • F comme fight : on est dans la lutte, aggravant la situation
    • F comme Flight : On est dans l’évitement
    • F comme Freeze : On est gelé sur place incapable d’agir et donc de choisir

Choisir demande de savoir s’ancrer dans le présent et trier ses pensées mais aussi savoir s’apaiser et prendre l’information de nos émotions.

Choisir est un arbitrage entre ce que nous dit notre tête et ce que nous raconte notre ventre. C’est un apprentissage au début, ensuite il se fait automatiquement dans l’instant. C’est le fruit d’un apprentissage et d’un entrainement au de l’enfance afin de gagner en confiance. La confiance est la capacité à savoir traverser la peur. Cette peur nous est utile pour être plus attentif dans une expérience nouvelle.

La difficulté aujourd’hui est que dans de nombreuses situations nous avons trop de choix ce qui entrave notre capacité à choisir. Souvent, avant de choisir, il est nécessaire de ramener la situation a maximum trois ou quatre choix. Un choix, c’est juste une porte sur une aventure de vie, tout comme une route (cf le film Le Tourbillon de la vie).

S’engager ensuite demande du courage pour passer à l’action. Le courage est d’y aller même quand on a peur. Banzaï !!!

Et vous comment décidez-vous ? A pile ou face, en jouant cela aux dés ? Quoiqu’il en soit, passez à l’ACT !

 

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1 octobre 2023 7 01 /10 /octobre /2023 19:35

Parfois, dans un couple, dans sa famille ou avec des amis, on peut se sentir seul (e) ou incompris(e). Ce sentiment est dû, selon moi, à plusieurs phénomènes psychiques que je vous propose d’explorer.

  • Tout d’abord, être adulte consiste à être libre. Le prix de cette liberté est la solitude. Nous sommes maitres à bord et seuls à gouverner notre être. Notre expérience émotionnelle est une expérience intime que personne d’autre ressentira vraiment et vivra, malgré ses compétences empathiques. Par contre, être seul ne veut pas dire être isolé. Nous avons tous besoin de construire un village social avec des personnes avec qui partager un lien. En outre, nous sommes des mammifères. Or cette famille animale a développé un comportement s’appelant le toilettage. Par exemple les singes s’épouillent non pas parce qu’ils ont beaucoup de poux mais parce qu’en faisant cela ils s’apaisent mutuellement et se disent qui ils sont les uns par rapport aux autres. Nous les êtres humains, nous ne nous épouillons pas. Nous ne nous sentons pas le derrière comme les chiens, nous bavardons. Ce bavardage participe à tisser un lien relationnel qui fait du bien à notre santé. D’ailleurs, une étude a suivi pendant 70 ans des personnes et elle a remarqué que le principal facteur de santé et d’espérance de vie pour des personnes de 95 ans étaient la qualité et le nombre d’amis à 50 ans.
  • Ensuite, il y a trois personnes en nous. L’être que tout le monde voit et connait. Deuxièmement, l’être que nos proches et intimes connaissent. Enfin l’être que nous sommes et que seul nous connaissons. Nous avons tous une cuisine et une arrière-cuisine. Seul nous connaissons notre arrière cuisine malgré toute la transparence que l’on peut avoir pour d’autres. Cette arrière-cuisine est d’ailleurs nécessaire. Par exemple pour nourrir l’érotisme dans un couple et pouvoir fantasmer avec son partenaire, il est nécessaire d’avoir un peu de mystère. Les couples qui partagent tout deviennent les meilleurs amis mais perdent en mystère de l’amour.
  • Devenir adulte, c’est faire le deuil que nous ne recevrons jamais l’amour inconsidérable que nous nous sentons digne de recevoir de la part de nos parents. Il y aura toujours un manque : tout simplement parce que nos parents ne sont que des humains et qu’ils ont eux aussi besoin d’amour. Ils ne peuvent être cette fontaine affective inépuisable au risque de nous étouffer. Nous pouvons être tenté, adulte, de leur réclamer mais cela ne fonctionne plus car nous ne sommes plus des enfants mais, désormais, des adultes. On peut être aussi tenté de réclamer cet amour à d’autres. Cela ne peut pas fonctionner car cela n’est pas nos enfants et nous sommes devenus des adultes. Le risque de le réclamer à d’autres est de construire une relation de dépendance qui va nous fragiliser ou nous rendre vulnérable à des personnes toxiques.
  • Enfin, les émotions créent une force égocentrique. Elles réveillent notre narcissisme en nous disant : et moi, et moi, et moi… On perd ainsi que la relation à l’autre est un compromis social ou personne ne peut être complétement satisfait mais aucun des deux ne peut être complétement frustré. Les émotions peuvent aussi amener les plus fragile d’entre nous à être projectif en reprochant à l’autre de pas répondre à nos besoins ou nos attentes.

Au final, la relation à l’autre est un échange qui fonctionne comme jouer au tennis. On envoie une balle. C’est une proposition. L’autre nous renvoie une balle. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise balle. L’autre est libre de nous l’envoyer comme il l’entend. A nous d’accueillir et accepter sa proposition pour en jouer et renvoyer la balle. Nous sommes d’ailleurs libres de choisir de la renvoyer ou non. Nous sommes seul à décider si nous participons à cet échange, si nous jouons (échangeons) avec ce partenaire. Par contre, si la personne ne renvoie pas de balle ou ne joue qu’en faisant des smashs, on est libre de partir à la recherche d’un autre partenaire avec qui cela fonctionne mieux et avec qui on prend du plaisir à échanger. Par contre, si nous commentons chaque balle, on risque que de se retrouver dans les gradins à commenter et à ne plus participer à l’échange. C’est ce que nous amène à faire un narcissisme instable. A nous de réussir à trouver des partenaires de jeux qui nous va bien. Tout comme une pièce de puzzle, on ne peut pas convenir à tous.

Enfin, dans un échange, il est nécessaire d’être dans un accord sur le niveau de dévoilement dans lequel on s’inscrit :

  • Dévoilement superficiel : on partage des choses neutres comme parler de la pluie et du beau temps
  • Dévoilement moyen : on donne son avis sur des choses et d’autres. J’aime ou je n’aime pas ce plat, ce film, je préfère cela, etc.
  • Dévoilement profond : on partage des choses intimes. Je sors de chez le psychiatre, je suis triste, je vous aime, j’ai envie de vous, etc.

Les poisons de la relation sont les attentes, la culpabilité que nous déclenchons ou que l’autre nous fait ressentir, l’agressivité, l’intolérance à la frustration, le manque d’empathie ou de sens de l’altérité, la volonté d’imposer à l’autre ses désirs, le manque d’écoute...

Par contre les relations amoureuses, amicales ou familiales sont formidables lorsque l’on se fait happer par le flow de l’échange pour vivre une expérience ensemble. Il n’y a plus d’attente ni de jugement, juste à vivre l’instant et ce qui se joue.

Et vous, comment envisagez-vous les relations à l’autre ? Sentez-vous parfois seul(e) ou incompris(e)

 

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20 septembre 2023 3 20 /09 /septembre /2023 10:06

Cette fameuse cérémonie d'ouverture de la coupe du monde du rugby tant discutée et qui a fait beaucoup parlé d'elle!

Comme toutes les compétions internationales, il a fallu créer une cérémonie d’ouverture à la coupe du monde de rugby. Ces cérémonies sont l’occasion de faire la promotion d’un pays. Dans cette société capitaliste et commerciale, c’est aussi l’opportunité de faire la promotion des productions de ce pays afin de booster les ventes et de saisir l’occasion de cette mise en lumière pour mettre en avant le savoir-faire de notre pays.

Vu de l’étranger, dans la vitrine du pays France, il y a notamment la cuisine avec ses grands chefs, la mode, le pain, le coq français, la chanson française, le béret, ses villages. C’est ainsi que l’on voit le plus souvent la France de l’étranger. On a confié à Jean Dujardin l’organisation de la cérémonie. Celui-ci s’est dit que ce qui reliait le plus tous ces éléments, c’était les années 50. Il a donc mis en scène cette vitrine dans cette époque, ce d’autant que le rugby est un sport de terroir, avec un fort ancrage dans le sud-ouest, une région où l’on porte encore facilement le béret et où l’on mange bien. C’était en effet un choix possible.

D’autres français ont une autre vision de la France, de son patrimoine et de sa culture. Cependant, en France, lorsqu’il y a une différence de point de vue, cela crée immédiatement de la polémique. C’est ainsi qu’elle a démarré pour très vite oublier l’intention et la fonction d’une cérémonie d’ouverture ainsi que son contexte. Alors certes, on aurait pu demander à Jean-Paul Gauthier de faire une cérémonie alliant tous ces éléments avec plus de raffinements et d’élégance, mettre en avant l’aspect populaire du rugby avec les bandas du sud-ouest, le rose du stade français, les anciens nœuds papillons du racing. Il a été fait un autre choix. C'est ainsi. Or en France, on a tous envie d’avoir raison, quitte à saboter les projets. Ne dit-ont pas qu’il y a 70 millions de sélectionneurs et de commentateurs, que le pays n’est pas réformable et que dès qu’un président est élu cela déclenche un sport national qui est de le déconsidérer et de l’abattre avant qu’il n’ait pu faire quoi que cela soit?

En France, on aime râler et se plaindre. Est-ce pour cela que nous sommes le pays européen avec le moral le plus bas. Ne dit-on pas que le principal problème économique des français est le moral du pays ? Alors plus tôt que de mettre en avant nos produits pour améliorer notre économie, une grande partie de nous a préféré râler et polémiquer sur cette cérémonie au risque de saboter l’élan de celle-ci.

On a oublié que tout est une histoire de perspective et qu’importe le choix, il est nécessaire de tout faire ensuite pour en faire un bon choix afin de le rendre le plus fonctionnel possible. Il n'y a pas de vérité, juste des points de vues. En outre, tous les ressentis sont juste une affaire de perception... Il n'est pas toujours facile de laisser glisser, d'accepter d'avoir un avis différent, de ne pas être d'accord sans basculer dans la réaction.

 

La polémique est une spécialité fran.çaise. Elle a toujours été présente sur les bancs de l’assemblée depuis la révolution française. C’est finalement ce que l’on a mis en avant. La France est un peuple incontrôlable et ingérable capable du meilleur comme du pire. En Rugby, on appelle cela le french flair et c’est ce qui déstabilise des équipes comme la Nouvelle Zélande

Vive la France et allez les bleus !

 

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17 septembre 2023 7 17 /09 /septembre /2023 20:14

Le staff de l’équipe de France de rugby, par l’intermédiaire de son entraineur Fabien Galthié, a opéré un changement sémantique déterminant dans la façon d’appréhender le collectif d’une équipe national. Elle a échangé le mot « remplaçant » par « Finisseur ». Ce changement dans le vocabulaire pour nommer une partie de l’équipe de France a reconditionné l’identité et le rôle de chacun. Désormais, il n’y a plus l’équipe Une, glorifiée car débutant le match, et des roues de secours afin de terminer le match au mieux. Ce changement de terminologie informe que tous les temps d’un match sont importants et nécessitent une stratégie adaptée en termes de moyens et d’hommes. Si l’on veut être champion du monde, il est nécessaire d’être bon de la première à la dernière minute et que chacun se sente considéré et utile dans le projet collectif, en se libérant de toute rivalité, envie ou jalousie. D’ailleurs, est-ce que ce facteur n’a pas été à l’origine de la mise à l’écart du toulonnais Baptiste Serin qui se serait bien vu comme demi de mêlée numéro un et non pas comme un joueur comme un autre ? C’est ce que ma tête me raconte. Et vous ?

Ce changement d’identité a repositionné tous les joueurs du groupe France comme des acteurs égaux d’un collectif. Il en est de même pour ceux qui n’ont pas été retenus car ils savent qu’ils peuvent revenir dans la boucle à tout instant selon les blessures. Le groupe passe avant les individualités, les valeurs avant les envies de chacun.  A travers l’intention que porte ce terme, il se dit que tout le monde à un rôle à jouer essentiel et respectable dans le projet commun. En gardant certains joueurs blessés ou en faisant revenir des joueurs blessés met en évidence des valeurs comme la fidélité, la confiance et l’appartenance, ce qui solidifie le groupe France. Gagner la coupe du monde n’est plus un projet individuel de personnes qui ont eu l’opportunité d’être sélectionnés mais le projet de tous. Les héros ne seront pas les individus mais le collectif. Fabien Galthié en est le chef d’orchestre.

Nous les thérapeutes ACT, nous connaissons bien ce levier que nous utilisons régulièrement pour aider nos patients à changer de perspectives et à s’engager vers ce qui compte pour eux. Il s’agit de la théorie des cadres relationnels (TCR).

La théorie des cadres relationnels s’appuie sur l’utilisation du langage comme levier du changement. Le langage est un comportement appris qui crée des relations entre les choses. En jouant avec le langage, il est possible de modifier les relations et de changer la perception d’une expérience interne ou externe à l’individu. Elle a été développée par Steven Hayes et elle a été à l’origine de la thérapie ACT. Matthieu Villatte l’a développé à travers son célèbre livre « maitriser la conversation clinique ». Pour l’expliquer simplement, imaginez que je prends une photo de moi. Si je l’encadre avec un cadre de supermarché cela ne procure pas le même rendu que si j’utilise un cadre Louis IV. Il en est de même avec les mots que l’on choisit d’utiliser dans sa communication. Selon les mots utilisés cela ne donne pas le même rendu émotionnel. Par exemple si je dis qu’une situation (par exemple casser sa voiture, rater son examen) est grave, je signifie à mon cerveau émotionnel qu’il y a un risque pour ma survie. Par conte si je qualifie la même situation qu’elle est embêtante ou désagréable cela ne procure pas le même ressenti émotionnel et la même réaction.

 

En échangeant le mot « remplaçant » par « Finisseur », Fabien Galthié a fait de la TCR et a modifié le cadre et le ressenti de ses joueurs. Bien joué ! Allez les Bleus.

Matthieu Villate et al : Maitriser la conversation clinique. Ed Dunod

Steven Hayes : Un esprit libéré. Ed De Boeck

 

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3 juillet 2023 1 03 /07 /juillet /2023 09:59

Le but de toute entreprise est de produire. Cependant, lorsque l’on observe le fonctionnement de bon nombre d’entreprise, on observe un temps de travail important qui s’évapore dans des réunions, des discussions, la résolution de problèmes internes, la gestion de projets qui ont déjà été étudiés quelques années auparavant par d’autres salariés mais qui ont été oublié du fait du turn over ou de la focalisation excessive dans le résultat présent, etc.

Aujourd’hui, le rapport au travail à changer pour les nouvelles générations. Le travail n’est plus le seul lieu d’existence, d’identité et de valorisation. L’entreprise est confrontée à une forte demande de restriction du temps de travail pour permettre d’autres espaces de vie. Les jeunes ne veulent plus de journées à rallonge et aspire à sortir suffisamment tôt du travail pour pratiquer du sport, prendre soin d’eux ou avoir d’autres activités. Ils souhaitent pouvoir faire du télétravail. L’idée de la semaine des quatre jours gagnent du terrain en Europe.

Beaucoup de jeunes salariés ne trouvent pas de satisfaction narcissique au théâtre social que sont les réunions où l’on va se mettre en scène (faire le sachant, raconter ses histoires de chasses, se montrer occupé, se victimiser ou faire l’important, etc.), mais aussi s’évader avec son ordinateur ou téléphone ou attendre que cela se passe en s’ennuyant fermement.

L’Entreprise d’aujourd’hui a la nécessité d’améliorer le temps de travail des salariés en le rendant plus efficaces et en lui donnent plus de sens.

Le temps de réunion est particulièrement important dans certaines entreprises ainsi que le temps à passer à lire ses emails et à y répondre. Il s’agit de deux sujets qui mériteraient amélioration. Voici quelques pistes :

  • Définir l’objectif de la réunion : temps de validation, temps de réflexion, temps de prise de conscience de l’activité de l’entreprise, temps de lien social, etc.
  • Pouvoir faire de courtes réunions debout le matin pour pouvoir partager les activités des uns et des autres ainsi que les étapes à franchir.
  • Envoyer les slides avant les réunions, demander à un petit groupe d’émettre des préconisations, discuter de celles-ci en amont, pour que le temps de réunion ne soit qu’un temps de validation.
  • Pour les temps de réflexion, il est nécessaire de les structurer avec des outils de coaching : Demander de répondre, par exemple, avec des Post-it à une question commençant par « Comment… », classer et regrouper les propositions.
  • Ne pas se noyer dans une communication par mail et préférer des outils informatifs plus linéaire comme Slack. Il est nécessaire de pouvoir saisir l’évolution d’un projet d’un coup d’œil sans avoir à lire de multiples mails en début de journée.

Ce gain de temps permettra de ne plus faire des réunions trop tôt le lundi, trop tard le soir ou le vendredi soir. Il permettra aux parents de ne plus être stressés sur la façon de s’occuper de ses enfants à la sortie de l’école et d’avoir une deuxième vie en dehors du travail qui viendra les enrichir, au plus grand bénéfice de la disponibilité et de la créativité en entreprise.

L’entreprise qui réussira son évolution sociale sera probablement celle qui aura une gestion plus appropriée du temps de travail afin de concilier l’épanouissement personnel et l’efficacité de l’entreprise.

Une révolution de nos modes de travail est nécessaire pour rendre utile le temps de travail et en libérer pour pouvoir développer une vie personnelle.

 

 

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